- Les données du tableau sont exprimées en nombre de cellules.
- Un déplacement s’effectue vers la droite. Si sa valeur est 0 le pion ne bouge pas.
- Les opérateurs ≤ et ≠ expriment le fait que le premier et le dernier pion sont considérés comme ayant pour voisin de gauche, respectivement de droite, un groupe de 0 cellules. ≠ 1 peut en effet signifier 0.
- Création : le 1 signifie que dans ce cas on ajoute un nouveau pion une cellule à droite (c’est-à-dire sur la barre suivante). C'est la seule manière de créer un pion.
- Suppression éventuelle (indiquée par une croix rouge) : lorsqu'un pion se déplace de 2 cellules et tombe sur une barre déjà occupée, il remplace le pion qui s'y trouve et avance d’une cellule. Si sa nouvelle destination est également occupée, le même procédé se répète. En d’autres termes, le pion en mouvement ne s’arrête que lorsqu’il tombe sur une barre non occupée, après avoir supprimé tous les pions rencontrés.
Les déplacements s’effectuent en commençant par le dernier pion, puis l’avant-dernier, etc., jusqu’au premier. L’ensemble des déplacements est nommé une itération, à l’issue de laquelle l’automate se trouve dans un état différent de son état antérieur. Une itération étant basée sur l’état de l’automate avant qu’elle ne débute, donc sur le voisinage préétabli de chaque pion, lorsque l’un d’eux est déplacé le voisinage de son prédécesseur n’est pas altéré. On peut représenter ceci en ajoutant des pions fantômes, ou guides :

Le pion rouge vient d’être déplacé de deux cellules. C’est maintenant le tour du pion bleu, mais la valeur de son déplacement sera basée sur un groupe de droite de une cellule, non pas trois.
Lien avec le problème de Collatz
A compter du premier pion, les barres représentent les exposants successifs de 2 :

Toutefois, les déplacements reposant uniquement sur les différences entre les exposants, aucune valeur numérique n'est assignée aux pions.
Quel que soit son état initial, l'automate auquel on applique de manière répétée les règles définies ci-dessus, finit par éliminer tous ses pions sauf un, ce qui reste bien sûr à démontrer. Aucune règle n’étant applicable à un pion unique, l’automate s’arrête. Cet unique pion représente 20 = 1.
On admettra cependant que la règle (gauche, droite) = (≤ 1, ≠ 1) = (0, 0) peut s’appliquer. Dans ce cas, le pion unique sera indéfiniment déplacé de 2 cellules vers la droite sans que le nombre 1 qu’il représente ne change jamais. C’est l’équivalent du cycle trivial.
On note par ailleurs que l'avant-dernier état de l'automate est constitué uniquement de groupes de 2 cellules, qui seront éliminés à l'itération suivante (testez la liste de différences 2,2,2,...). Tout nombre égal à 20+22+24+26+ ... est en effet un prédécesseur impair de 1 dans une suite de Collatz.